Qeqertaq en 1988
L’île de Qeqertaq est sans arbre ni point d’eau, couverte d’une végétation rase, et sa faune se résume à quelques lièvres arctiques et perdrix des neiges.
En 1988 la communauté de Qeqertaq compte une centaine d’habitants : les Qeqertamiut. Comme beaucoup de communautés inuit, Qeqertaq offre au regard un mélange de modernité et de tradition.

Côté modernité, les maisons en bois, peintes de couleurs vives, sont importées du Danemark. Un groupe électrogène fournit l’électricité. La plupart des foyers possèdent un téléviseur, uniquement raccordé à un magnétoscope. Qeqertaq dispose d’une école, qui se transforme en temple pour les offices religieux, et d’un comptoir-épicerie-bureau de poste où les Qeqertamiut vendent leurs poissons et peuvent acheter des produits importés et utiliser l’unique téléphone de la communauté. Durant l’été un petit cargo assure une liaison hebdomadaire avec la ville d’Ilulissat, située 100 kilomètres au sud.

Côté tradition, les peaux de phoque qui sèchent près des maisons et les nombreux chiens rappellent que les Qeqertamiut sont avant tout des chasseurs et qu’ils utilisent encore les traîneaux à chiens pour leurs déplacements sur la banquise. La viande de phoque est toujours la base de l’alimentation carnée et les peaux de phoques sont utilisées pour confectionner des bottes et vêtements d’hiver. L’île n’offrant aucun point d’eau, les Qeqertamiut continuent à s’approvisionner en eau douce en faisant fondre des blocs de glace détachés des icebergs. Durant l’hiver Qeqertaq est isolé par la banquise et ses habitants vivent en autarcie pendant 6 à 8 mois.
pour mieux connaître les inuit:
http://espace.inuit.free.fr